Nobody's perfect
Il y a quelques semaines, la vidéo mise en ligne par Bodyform (fabriquant britannique de protections périodiques féminines) a fait beaucoup parler d’elle. Dans cette vidéo, vraie fausse réponse du berger à la bergère, la “présidente” de Bodyform s’adresse à un certain Richard qui, sur la page Facebook de la marque, dénonce la publicité mensongère de Bodyform (où est l’irrésistible envie de faire du vélo, de danser et de tester les montagnes russes dans la vraie vie, se demande-t-il.)
La réponse est simple : toutes ces belles images de femmes actives qui surfent et sautent en parachute ne sont qu’un stratagème destiné à masquer une atroce vérité que bien des hommes ne pourraient admettre, à savoir que les femmes sont insupportables pendant leurs règles.
“Mais vous, Richard“, poursuit la vidéo, “vous avez fait tomber le voile et détruit le mythe. En exposant ainsi tous les hommes à une réalité dont nous espérions les protéger – vous avez fait ça, Richard. Vous. Bien joué!“
Le résultat pour Bodyform : un capital sympathie multiplié par 100, l’image d’une marque qui sait faire preuve d’auto-dérision et prouve qu’elle sait entrer dans le jeu (ou “le délire”) des internautes avec une bonne dose d’à propos et d’humour.
Une stratégie à rapprocher de la tendance “Flawsome” analysée par Trendwatching en avril dernier. Puisque tout se sait, puisque n’importe quel consommateur doté d’un compte Facebook peut faire part de son opinion sur vos produits à la terre entière, ne reste qu’une solution pour les marques soucieuses de leur image : accepter la critique et utiliser des défauts pointés du doigt par les internautes pour construire l’image d’une marque faillible donc sympathique !
Aux Etats-Unis, encouragés par le présentateur Jimmy Kimmel, des acteurs se sont prêtés au jeu et ont accepté de lire des “mean tweets” publiés à leur propre sujet. Ou comment dédramatiser l’influence des réseaux sociaux et surtout retourner les critiques à son profit.